Histoires ou Histoire!


L’espace des Gorges de la Cèze, resté pour partie à l’état nature, attire les convoitises de tous ordres et les projets touristiques prospèrent.
Ces gorges de la Cèze bénéficient de plusieurs statuts de l’environnement définis par :
 -ENS, espace naturel sensible du département les Gorges de la Cèze à Méjannes le Clap
 -ZPS, zone de protection spéciale Garrigue de Lussan
 -ZNIEFF, zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique Gorges de la Cèze
 -NATURA 2000,  la Cèze et ses Gorges.
L’ensemble de ces statuts avec leurs réglementations, ainsi que la volonté de différents personnages locaux  ont permis de conserver jusqu’à nos jours un domaine de plusieurs milliers d’hectares indemne de toutes infrastructures touristiques, mais libre d’accès.
La régulation de la fréquentation se fait naturellement par le biais d’une faible accessibilité
ce qui assure la conservation de ce milieu fragile .
Les AMOUREUX DU SITE commencent à s’inquiéter car ils entendent parler de projets sans
pouvoir être informés et par exemple ils voient apparaître des clôtures ,etc.
Ainsi sont nés une association et un collectif :
    J’aime Méjannes  et Cèze Sauvage viennent de se créer et se rejoignent sur le même thème de la préservation de l’espace naturel et du cadre de vie. Les habitants et autres usagers de ce site souhaitent une plus grande transparence dans les procédures ;ils désirent que les décisions soient prises dans le strict respect des règles concernant l’environnement, en particulier avec l’ouverture d’enquêtes publiques .
 La convention d’AARHUS  donne à chaque citoyen le droit d’être informé sur tous les sujets
liés à l’environnement .
La Charte de l’Environnement impose à chacun le devoir de défendre l’environnement et la biodiversité, que l’on soit simple citoyen ou élu.
Au-delà des problèmes techniques, administratifs ou même juridiques voire politiques liés au
développement des projets contestés , ce sont véritablement deux conceptions du rapport au monde qui s’opposent ici .
D’un côté les partisans d’une nature libre d’accès, conservée le plus possible en l’état originel,
et, de l’autre des créateurs de produits touristiques de masse utilisant la nature à des fins de profit personnel. Cette nature est un patrimoine collectif à préserver pour les générations futures.
Les partisans de la nature reprochent aux élus de céder au mirage du développement économique proposé, au détriment d’un patrimoine collectif qui est à l’origine de l’attachement de beaucoup de nos concitoyens à  « cette petite vallée oubliée ».
L’énergie déployée par certains de nos élus à  vouloir faire prospérer des projets privés serait
plus utile à la communauté en s’investissant dans d’autres actions .

Ici peut donc s’appliquer la formule d’un homme politique bien connu  dans le canton et apprécié pour ses qualités d’humaniste : « au lieu de vouloir aménager la nature, pensons plutôt à la ménager  »

L’Histoire semble se répéter sous forme d’histoires diverses et variées, dont quelques
-unes rocambolesques , dans cette partie de territoire qui ne manque pas de susciter les vocations d’aménagement depuis la création de cette zone touristique dans les années 70.